Habemus Doctorem : Vetinkpon Gilbert KINGBE soutient sa thèse de doctorat à l’Université d’Abomey-Calavi
Abomey-Calavi (UAC), mardi 14 octobre 2025. Salle des Actes de la FADESP. Une soutenance tenue, dense, sans esbroufe. Vetinkpon Gilbert KINGBE décroche le grade de docteur avec un manuscrit au titre limpide et ambitieux : « La Hiérarchie des Juridictions Suprêmes ». Trois années de recherche conduites sous la direction de Pre Dandi GNAMOU, Professeure Titulaire des Universités et Présidente de la Haute Cour de Justice (HCJ). Le cadre est posé : exigence, méthode, et service du droit.
Face au candidat, un jury de haut niveau : Professeur Ibrahim David SALAMI (président), Professeure Brusil Miranda METOU, Professeur Jean-François AKANDJI-KOMBE et Professeur Arsène-Joël ADELOUI. Le verdict est sans ambiguïté : avis très favorable. Une configuration rare, qui hisse ce travail parmi les thèses de référence appelées à nourrir la pratique des cours suprêmes.
L’apport majeur du manuscrit tient dans un déplacement du regard. La hiérarchie juridictionnelle n’apparaît plus comme une verticalité figée ; elle s’organise désormais en réseau, par coordination et dialogue des juges. Le texte convoque un corpus comparé — Costa c. ENEL, Solange I & II, Melloni, Taricco — mis en perspective avec des décisions africaines récentes pour éclairer, de manière praticable, l’articulation entre souveraineté constitutionnelle et engagements internationaux. La hiérarchie ne s’efface pas : elle se négocie.
L’architecture de la thèse, articulée autour d’une autonomie juridictionnelle proclamée et d’une convergence juridictionnelle ébauchée, marie clarté conceptuelle et utilité opérationnelle : renvoi préjudiciel, techniques d’accommodement, principes de cohérence. Autant d’outils pour guider les juridictions nationales, communautaires et internationales à l’heure d’un contentieux plus dense et transfrontalier.
Mais la soutenance raconte aussi une histoire humaine. Vetinkpon Gilbert KINGBE est l’un des plus anciens collaborateurs de l’actuel Présidente de la Haute Cour de Justice. On retrouve dans son parcours la rigueur, la loyauté et le sens du service public qui caractérisent cette institution. Une écriture précise, immédiatement mobilisable par les praticiens comme par les universitaires, à l’image d’un homme discret et constant dans l’effort.